Je suis toujours aussi fan de Lisbeth, pourtant,
Je suis toujours aussi fan de Lisbeth, pourtant, force m'est de constater qu'elle aurait comme un défaut. Depuis qu'elle est rentrée de la maternité, elle est devenue obsédée de propreté. Elle brique sa chambre et celle de Miss Juliette, et la cuisine, évidemment. Elle pulvérise à tout va un spray assainissant à base d'huiles essentielles, une odeur de citron mêlée de camphre, avec un doigt de cinnamomum (? c’est écrit dessus) nous prend les narines d'assaut quand on passe le pas de la porte. Elle chasse les bactéries, les acariens à coups de chiffon incessants, elle nous croit envahis de multiples champignons microscopiques, elle frotte, elle époussette. Elle me confie Juliette à l'unique condition que je prouve avoir les mains propres. Je ne m'en étais pas rendu compte avant, peut-être n'osait-elle pas se lâcher devant sa grand mère ? Et puis, depuis que Joao est parti, je sors tous les soirs avec Dan. On se fait des dinettes dans son appart'hôtel, j'ai l'impression de retomber en jeunesse ! Je découche, et rentre avec le jour qui se lève, le froid matinal efface à peine la chaleur de ma douce nuit. Je marche dans la ville endormie, j'aime ce moment de calme, la silhouette de Fourvière se dessine dans le ciel qui s'éclaircit, mes pensées s'évadent et mes rêves deviennent réalisables.
Ce soir, je suis à la maison. Dan est trop occupé par le chantier qui a démarré. Il va jouer le rôle de maitre d'oeuvre, et comme c'est un rôle de composition, il ne peut rien laisser au hasard.