Départ 5h50 de Lyon Part Dieu Arrivée 9h43 à
Départ 5h50 de Lyon Part Dieu Arrivée 9h43 à Bruxelles Midi.
Le papa de Dan est enterré à Bruxelles, c’est là qu’il a grandi et qu’il désirait, dans le pire des cas, être enterré, « caveau familial avec ses parents, il y a même une place prévue pour ma mère », grimace Dan.
C’est la famille du coté du papa qui est Belge. Clara, sa maman, est d’origine brésilienne.
Le cercueil et la maman de Dan sont arrivés ensemble par avion tôt ce matin. La sorte de veillée funéraire s’est faite à l’aéroport, y’a un endroit spécial pour ça, et le cortège est parti de là. C’était bizarre. Le moment était évidemment incongru pour que je sois présentée à la famille, et j’ai fait tout mon possible pour être là/pas là. Le papa de Dan était malade depuis longtemps, diabétique, il avait presque perdu la vue et était très dépressif. Il y a une dizaine de jours, il a dû être hospitalisé, Dan avait prévu d’y aller rapidement, mais pris par les travaux, il avait retardé son départ. Il n’a surtout pas eu conscience de l’urgence. Maintenant, il se tord les mains et regarde sa mère avec inquiétude.
La cérémonie était prévue à 15h30, le parvis de l’église Ste Alice, coincée entre deux immeubles, ne laissait pas entrevoir l’immensité des lieux. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait personne dehors, impression de solitude renforcée, mais à l’intérieur, la vaste église était quasiment pleine, remplie de fleurs et de musique sacrée. Très impressionnant.
Le papa de Dan, Prosper, portait bien son nom, il est resté très connu à Bruxelles, qu’il n’a quittée qu’au moment de sa retraite. Il était négociant en vin et fournisseur d’un grand nombre de restaurants, magasins... Il s’était lui-même chargé de l’ouverture d’une succursale à Lyon, d’où sa présence dans la capitale des gaules à l’époque de la naissance de Dan. Dan me dit qu’il avait espéré que lui ou son frère prennent la relève. Et que leur refus à tous les deux fut sa grande déception. Mais la bande des cousins germains a dignement supplée la désertion des frangins, et l’enseigne familiale est aujourd’hui cotée en bourse.
Beaucoup de monde, donc, et pour moi l’occasion de rencontrer la deuxième fille de Dan, Victoria qui habite Bruxelles.
Nous nous sommes retrouvés en comité restreint le soir, c'est-à-dire plus de trente personnes, et l’ambiance n’était pas trop déprimée, car chacun était content de se revoir, mise à part moi qui ne connaissais presque personne.
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